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Les compositions de GIRODET se font remarquer par la beaulé du coloris, l’harmonie des couleurs et la transparence des formes. Parmi ses nombreux chefs-d’œuvre, on cite Endymion endormi, lEnterrement d’Atala et surtout une Scène du Déluge.

Nous voyons ensuite sur la gauche, avant d’arriver au général Foy, la tombe en marbre de Stanislas GIRARDIN (337).

Député à l’assemblée de 1791, GIRARDIN vota pour le mariage des prêtres et pour la suppression des titres de sire et de majesté. Il demanda ensuite la mise en accusation des ministres, et s’opposa aux poursuites contre Marat. Elu président de cette assemblée, il reçut Louis XVI lorsque ce prince se rendit à la séance ou les députés jurèrent le maintien de la monarchie, qu’ils se disposaient à renverser. Il disparut ensuite de la scène politique, et se retrouva au tribunat, en 1799, avec Benjamin Constant, son ennemi intime. En 1814, il se prononça des premiers pour le retour des Bourbons, qui récompensèrent mal son empressement. Nommé préfet et élu député en 1819, il siégea la gauche de la chambre, fut destitué et devint orateur libéral. Ses funérailles, en 1827, attirèrent un concours immense, et le monument que nous voyons ici fut élevé par souscription

Nous voici devant le monument du général Foy (336).

Maximilien FOY fut soldat à quinze ans et général à vingt-cinq. Il commanda en chef l’armée d’Espagne après la bataille de Salamanque, et reçut sa quinzième blessure à Waterloo. Il donna son adhésion à la chute de Napoléon, et fut créé comte par Louis XVIII. Nommé député en 1819, il développa à la tribune un talent qu’on était loin de soupçonner, et lutta sans relâche contre les tendances rétrogrades de la Restauration. Il mourut très pauvre en 1825.

Derrière le monument de Foy on voit celui de DAUNOU, en granit et orné d’un médaillon de bronze.

DAUNOU était oratorien avant la révolution, et devint grand-vicaire