Page:Henry - Le Père Lachaise historique, monumental et biographique.djvu/80

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pyramide qui a été élevée au général HUGO, avec cette inscription :

Trente ans de guerre l’avaient épargné,
Quatorze ans de paix l’ont tué.

Il y a peut-être là une bonne pensée mal rendue.

Ce général se distingua par un courage chevaleresque et une habileté remarquable dans toutes les guerres de la révolution et de l’Empire ; mais son plus beau titre de gloire ne vient pas de ses campagnes : le général Hugo fut le père d’Abel et de Victor Hugo.

Vis-à-vis de la pyramide du comte Hugo se trouve le monument de Camille JORDAN, orné d’un buste en marbre du célèbre orateur (377).

Camille JORDAN embrassa avec ardeur les principes de la révolution ; mais lorsque la liberté, cette liberté descendue du ciel, devint une prostituée, une chemise sale et des haillons, il recula avec dégoût, et se demanda si un tel peuple était quelque chose. A la Convention, il défendit avec énergie la ville de Lyon, dénoncée comme un repaire de brigands et d’assassins (c’est ainsi qu’on appelait alors les royalistes), lutta contre les jacobins et fut forcé de s’exiler pour sauver sa tête. Sous la Restauration, il fut député et défendit les libertés publiques. Il mourut pair de France en 1821.

A côté du monument de Camille Jordan ou voit sur le sentier la petite chapelle du général MORAND, ancien aide-de-camp de l’empereur.

Nous descendons ensuite le sentier de Foy en face de la chapelle Morand, et, après avoir tourné à gauche, nous voyons d’abord la sépulture en marbre de la famille Brazier (351). A quelques pas de cette sépulture nous apercevons du sentier, sur la gauche le monument en marbre blanc du baron de VATRY, ancien intendant général des armées navales, ministre