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et rendit le dernier soupir en prononçant ces paroles du Psalmiste : In manus tuas, Domine, commendo spiritum meum. « Seigneur, je remets mon esprit entre vos mains. » Quelle consolation pour l’Église décompter parmi ses enfans des hommes qui ne tiennent plus à la terre que par les plus indispensables besoins du corps ! Il fut enterré dans le chapitre, avec cette épitaphe en latin « Ici repose dom Nicolas, vingt-quatrième abbé de cette église[1], homme d’une humilité rare et d’une mortification continuelle. Il mourut le jour de la Toussaint, en 1370, que son âme repose en paix ! »


JEAN VI.

T. i, p. 28.Après la mort de Nicolas, le comte de Tonnerre, à l’aide de l’ascendant que son prétendu droit de garde gardienne lui donnait sur l’abbaye, parvint à faire élire Jean, religieux de l’abbaye de Villeneuve, dans le diocèse de Nantes. Il était de l’illustre famille de Châlons, et son parent.

T. iii, p. 331.Une charte de 1594 le qualifie de frère Jean, par la permission divine, humble abbé de l’église de Pontigny, de l’ordre de Cîteaulx.

  1. Cet abbé est le vingt-sixième dans les Cartulaires de Pontigny, le vingt-quatrième dans les manuscrits du père Viole, et le vingt-septième dans la Gaule chrétienne. Dom Robinet a reconnu que les inscriptions tumulaires étaient fautives, parce que plusieurs abbés, élus dans un âge avancé, n’avaient fait que paraître et avaient été oubliés sur la liste des abbés que l’on fit dans la suite.