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de l’abbaye de pontigny.

frandes au pied du tombeau de saint Edme, et implorer le bonheur et la gloire en faveur de leur peuple. Quelle est triste aujourd’hui, qu’elle est solitaire et silencieuse, cette belle basilique, où l’on voit encore les autels qui ont recueilli les vœux et les hommages des rois !

Après l’inhumation de saint Edme, l’abbé de Pontigny fit un voyage en Espagne, où il fonda l’abbaye de Bonnefond, en 1245. On pense qu’il mourut en 1249. Il était docteur en théologie. Comme il avait été témoin oculaire de la vie de saint Edme, il la fit écrire par Bertrand, religieux de Pontigny, qui avait suivi le Saint dans son exil, et qui avait été son secrétaire.

L’éclat de la canonisation de saint Edme retentit dans toute la France, et attira dans l’abbaye de Pontigny des pèlerins de toutes parts, même de la cour de nos rois. Les dons que cette maison recevait des seigneurs voisins, sont aussi une preuve de la confiance qu’elle continuait à leur inspirer.

T. ii, p. 358.Mahaut ou Mathilde de Courtenay, veuve d’Hervey de Donzy, comte d’Auxerre, de Nevers et de Tonnerre, donna aussi, pour la rémission de ses péchés, cinquante arpens dans la forêt de Bar, et demanda qu’après sa mort ses restes mortels fussent portés à Pontigny, Leb. mmé., t. ii, p. 149.où reposait déjà son premier mari, Hervé de Donzy. En 1256, la même comtesse donna dix livres tournois de rente, monnaie de Nevers, à prendre sur ses revenus de Chichée, pour fonder son anniversaire, celui de son mari, de pieuse mémoire, et celui de tous ses parens. Elle prie son vénérable père, monseigneur l’évêque de Langre, d’excommu-