Page:Henry - Histoire de l'abbaye de Pontigny.pdf/118

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
108
histoire

dîmes de Ligny-la-Ville et de Méry-sur-Peau (1239), Jeanne, vicomtesse de Ligny ; Colin de Ligny, chevalier ; Ermengarde, aussi vicomtesse, qui fonda son anniversaire à Pontigny, en faisant une rente sur son château de Saint-Maurice-Tironai11 (1257), sont autant de bienfaiteurs de l’abbaye de Pontigny. « C’est un devoir pour nous, dit Henry, évêque d’Auxerre, en confirmant une donation de Jean de Venousse, d’étendre notre sollicitude pastorale sur toutes les églises du diocèse ; mais nous sommes principalement redevables aux serviteurs de Dieu, qui ont abandonné le siècle pour l’amour de Jésus-Christ, afin de courir plus librement dans le chemin de la perfection. Nous devons accueillir leurs demandes avec bonté, et pourvoir à tous leurs besoins. »

P. 294.En 1230, le prêtre Jobert, donna sa vigne de Millers (Milly), et la moitié d’un pré, vers le moulin de Ponschers (Poinchy). Itier, de Villeneuve-l’Archevêque[1], et Félicie, son épouse, donnèrent tous leurs biens, meubles et immeubles.

Tandis que Pierre défendait courageusement les droits de son monastère devant les puissances temporelles, il tomba dangereusement malade. Accoutumé à faire, chaque jour, à Dieu le sacrifice de sa vie, il comprit, sans peine, qu’il allait payer sa dette à l’humanité. Sentant la mort approcher, il fit sa confession de foi, puis l’aveu de ses péchés, avec beaucoup d’humilité ; ensuite, il reçut le corps du Sauveur, lui recommanda son âme, et rendit l’esprit,

  1. Villa nova archiepiscopi super Vannam.