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FLUX DE CHALEUR

on voit que, si toutes les températures sont augmentées d’une même constante, la quantité de chaleur reste la même.

Si elles sont multipliées par une même constante, la quantité de chaleur sera également multipliée par cette constante.

8. Flux de chaleur. — Nous avons dit que était négligeable dès que devient supérieur à une certaine limite. Soit cette limite.

Considérons un élément de surface très petit en valeur absolue, mais infiniment grand par rapport à (fig. 2).


Fig. 2.
Soient deux molécules ; , situées de part et d’autre de l’élément  ; cède à une certaine quantité de chaleur ; considérons tous les couples de molécules tels que et faisons la somme des quantités de chaleur correspondantes. Cette somme est, par définition, le flux de chaleur qui traverse l’élément .

D’après ce que nous avons dit plus haut, si toutes les températures sont augmentées d’une même constante, le flux de chaleur reste le même ; si elles sont multipliées par un même nombre, le flux de chaleur est multiplié par ce nombre.

9. Considérons un corps possédant un plan de symétrie , et supposons que la distribution des températures soit également symétrique par rapport à ce plan . Le flux de chaleur relatif à un élément pris dans ce plan est évidemment nul.

Il en sera encore de même si, sans être lui-même symétrique, le corps est tel que la distribution des températures le soit. Cela résulte de ce que les échanges de chaleur ne se