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CURIE ET BROUARDEL[1]

Messieurs,


Dans nos réunions annuelles, nous avons coutume de jeter un coup d’œil en arrière sur l’année qui vient de s’écouler. Un coup d’œil en arrière est toujours mélancolique. Chaque année des vides se sont produits parmi nous et dont ne peuvent nous consoler quelques conquêtes péniblement arrachées à une nature avare de ses secrets. Quel est le général si endurci, qui le soir de la plus belle victoire, ne la trouve pas chèrement achetée ?

Cette année, je n’aurais à vous parler que

  1. Discours prononcé à la Séance publique de l’Académie des Sciences, le 17 décembre 1906.