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cette belle conception devint pratique ; on arrêta un plan de travail et ce fut Lœwy qui fut chargé de rédiger à ce sujet les instructions pour les travailleurs ; la plupart des Observatoires du monde ont répondu à cet appel et nous ont fourni un riche matériel d’observations qu’il reste à mettre en œuvre ; dans peu d’années, nous saurons si elles répondent aux espérances que nous avions conçues.

Le rôle joué par Lœwy dans ces deux entreprises témoignait de son autorité à l’étranger et en même temps la développait. La Société royale astronomique de Londres, les Académies de Vienne, Saint-Pétersbourg, Berlin, Rome, Washington l’admirent parmi leurs associés et leurs correspondants.

Lœwy était bon, il ne connaissait pas la rancune. Travailleur acharné, il aimait les grands travailleurs ; eux seuls pouvaient compter sur son appui. Ce n’est pas qu’il fût un chef sévère, loin de là ; s’il a quelquefois péché, cela a été plutôt par excès d’indulgence. Mais il ne favorisait que ceux qui aimaient le travail.