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de leurs clichés tous les enseignements qu’ils comportent ; ils ont voulu savoir ce qu’ils nous apprennent sur l’histoire de la Lune. Cet astre, aujourd’hui réduit au silence et au repos de la mort, a eu en effet une histoire ; il a vécu et il est impossible de méconnaître les traces des grands cataclysmes dont il a été autrefois le théâtre. Privé maintenant d’atmosphère, il peut en avoir eu autrefois ; et MM. Lœwy et Puiseux sont disposés à le penser, car ils croient voir des effets des vents qui y soufflaient à une époque antérieure. Je ne crois pas qu’on puisse souscrire à toutes leurs conclusions, et beaucoup d’entre elles devront sans doute être modifiées ; mais il leur était bien permis d’être aventureux, puisque les premiers géologues plus rapprochés de l’objet de leurs études, se sont laissé quelquefois aller à des hypothèses hasardées et qui sont loin d’avoir été inutiles à leurs successeurs.

En 1878, après la mort de Le Verrier, l’amiral Mouchez, nommé directeur de l’Observatoire, se fit adjoindre Lœwy comme sous-directeur, il conserva les mêmes fonctions