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plus ce poids énorme qui se déplace, c’est la plaque, qui est légère et plus docile. Je passe sur tous les tâtonnements relatifs à la mise au point dans l’exécution des agrandissements.

Je ne crois pas être aveuglé par la fierté patriotique en déclarant que ces planches sont très supérieures à ce que l’on a fait d’analogue à l’étranger. Ce n’est certes pas à la pureté du ciel parisien, ni à la puissance de l’instrument que nous le devons.

C’est d’abord à l’habileté des opérateurs, c’est surtout à leur infatigable persévérance.

Il fallait d’abord choisir l’heure la plus favorable aux images, et je n’ai pas besoin de dire que ce n’est pas toujours l’heure la plus commode pour les astronomes. Les belles nuits sont rares et, dans une même nuit, les belles heures sont vite passées. D’ailleurs, dans certaines phases, et non les moins intéressantes, la Lune ne se montre que dans la seconde partie de la nuit, et il y a des observateurs qui n’aiment pas beaucoup travailler dans la seconde partie de la nuit ; ce sont là des délicatesses que les vrais