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sir ; et, puisque je ne puis parler de la besogne quotidienne de l’Observatoire, je rappellerai la part qu’il a prise à la détermination des différences de longitude entre Paris et Marseille, Marseille et Alger, Alger et Paris, Paris et Berlin, Paris et Bonn, Paris et Bregenz, Paris et Vienne.

Mais ce qui l’a occupé presque exclusivement dans ses dernières années, et ce qui restera un de ses plus beaux titres de gloire, c’est l’Atlas photographique de la Lune dont il a poursuivi l’exécution en collaboration avec M. Puiseux. Il avait créé l’instrument, c’était le grand coudé ; cet appareil, grâce à sa grande distance focale, donnait une image directe de dimensions déjà notables. Cette image était encore agrandie après coup. Avant d’arriver à la perfection que nous admirons dans les planches de son Atlas, il eut à triompher de bien des difficultés. Malgré la courte durée de la pose et le soin avec lequel le mouvement d’horlogerie avait été installé, on ne pouvait éviter de fâcheuses vibrations, il fallut renoncer à mettre la lunette elle-même en mouvement ; ce n’est