Page:Henri Poincaré - Savants et écrivains, 1910.djvu/277

Cette page a été validée par deux contributeurs.

appliqués, puisque les deux étoiles dont il s’agissait d’évaluer la distance étaient toujours très éloignées l’une de l’autre. Lœwy eut l’idée de rapprocher les deux images, en les faisant se réfléchir sur les deux faces d’un prisme placé devant l’objectif. Ce qu’il y avait de plus remarquable, c’est que des erreurs qui auraient pu provenir d’une foule de causes diverses s’éliminaient d’elles-mêmes. On n’avait pas besoin de connaître l’angle du prisme pourvu qu’il fût constant ; les variations de température n’agissaient que sur les dimensions linéaires sans altérer cet angle ; de petits changements dans l’orientation du prisme n’introduisaient que des erreurs que l’on pouvait regarder comme infiniment petites du second ordre. Ce sont là les avantages communs de toutes les méthodes différentielles.

Pourquoi cette méthode n’a-t-elle pas encore donné tous les résultats qu’on en attendait ? Je ne saurais le dire ; le succès avait d’abord été encourageant, les difficultés que l’on avait éprouvées au début pour obtenir de bonnes images avaient été surmontées.