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tourillons. L’appareil de Lœwy nous en fournissait le moyen, plusieurs années avant que M. Hamy ait donné à ce problème l’élégante solution que l’on connaît.

J’arrive à une méthode très ingénieuse, qui permet de déterminer d’une part la constante de la réfraction, d’autre part celle de l’aberration. Ces deux phénomènes ont l’un et l’autre pour effet de faire varier la distance angulaire apparente de deux étoiles fixes. Le problème est donc dans les deux cas de mesurer les petites variations de cette distance angulaire.

Mais jusqu’à ces derniers temps on n’avait pas fait cette mesure directement et l’on s’était borné à déterminer les positions des deux astres à comparer en se servant des observations méridiennes. Et il en résultait par exemple que l’on avait à compter avec l’incertitude sur la nutation, et plus généralement avec toute erreur sur la position de l’équateur et de l’écliptique qui servaient de plans de référence. On se privait d’ailleurs de tous les avantages des procédés différentiels. Malheureusement ces procédés ne paraissaient pas pouvoir être