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est rien et qu’un observateur fatigué fera de moins bonne besogne. Ce sont ces considérations qui ont déterminé Lœwy à inventer l’équatorial coudé. Grâce à deux réflexions sur des miroirs plans, un rayon lumineux parti d’un point quelconque du ciel peut être renvoyé dans une direction fixe, celle de l’axe polaire. Commodément installé dans un fauteuil et sans se déplacer, l’astronome peut amener successivement dans le champ de sa vision un astre quelconque en agissant sur deux petites manettes placées à sa portée. Il peut même se chauffer, ce qui pour un astronome est un confort inouï. À ces avantages viennent se joindre ceux qui résultent de la grande distance focale.

Il y a aussi des inconvénients ; on peut craindre que les miroirs plans ne fassent perdre de la lumière, qu’ils ne se déforment par la flexion ou la température ; que dans ce double tube, inégalement chauffé, il ne se produise des courants d’air ou des ondulations. En fait, à certains moments les images peuvent se montrer un peu flottantes ; mais, en prenant certaines précautions que l’expé-