Page:Henri Poincaré - Savants et écrivains, 1910.djvu/269

Cette page a été validée par deux contributeurs.

LŒWY

L’Astronomie française, déjà si éprouvée par la perte successive de Callandreau, de Perrotin, des frères Henry et de Féraud vient encore de subir une perte cruelle, une des plus irréparables qui pût la frapper. M. Lœwy, directeur de l’Observatoire de Paris, est tombé tout à coup victime d’un mal subit et il ne s’est pas relevé. Il est mort en pleine activité, en pleine possession de son talent, sans que son ardeur laborieuse se soit jamais ralentie. C’est la mort qu’il eût sans doute souhaitée, celle qui permet de travailler jusqu’à la dernière minute ; car le repos forcé eût été pour cet infatigable travailleur le sup-