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latoire des rayons cathodiques, un instant défendue par Hertz, et ne cessa pas d’attribuer ces phénomènes à des projectiles qui ne diffèrent pas de nos électrons actuels. Il n’hésita pas à leur sacrifier l’éther gyrostatique et les atomes-tourbillons. Il y a à peine quelques mois que parut son dernier mémoire où toutes ces questions sont envisagées sous ce nouveau biais et qui peut être regardé comme son testament scientifique ; ce mémoire était intitulé : Of the Motions of Ether produced by Collisions of Atoms or Molecules Containing or not Containing Electrions. Cependant il est un point sur lequel il ne suivit pas les révolutionnaires ; il crut pas à la transmutation des éléments, que l’on proclame aujourd’hui sur des preuves assez légères.

Que dire de sa vie ; elle fut heureuse, mais il ne fit aucun envieux, et il fut aimé de tous. Il vieillit dans cette université de Glasgow, où il avait été immatriculé à 10 ans, où il avait écrit à 16 ans ses premiers mémoires mathématiques, où il était devenu professeur à 22 ans ; il ne quitta sa chaire qu’après plus de cinquante ans d’enseignement, et quelques