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dû avoir quelque hésitation, car ils ne devaient pas le regarder comme un pratical man, mais ils n’ont pas eu à s’en repentir. Sans lui, il paraît certain que les signaux n’auraient pu franchir l’Atlantique. Il s’est rendu compte de l’influence de la capacité du câble et il a formé ce qu’on a appelé depuis l’équation des télégraphistes. Mais c’était peu de voir pourquoi les signaux ne passaient pas, il fallait trouver le remède. À ce problème, il donna deux solutions, ce furent d’abord les appareils à miroir, sensibles aux moindres variations de courant et puis le siphon recorder qui est encore employé aujourd'hui.

La télégraphie sous-marine soulève d’autres problèmes, par exemple la pose même des câbles et la condition de leur résistance. Ce fut ainsi que lord Kelvin fut amené à s’occuper des sondages en mer. Autrefois, on estimait la profondeur par la longueur de la ligne qu’on était obligé de dérouler ; l’appareil nouveau enregistrait la pression maxima atteinte ; très simple et très pratique, il est maintenant partout en usage. Ce n’est pas là le seul service que Thomson a rendu à la