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où, à côté d'études purement mathématiques assez élégantes, il a commencé à s’occuper de la théorie de la chaleur de Fourier, de la théorie du potentiel et de l’électrostatique. Ces travaux l’ont conduit à la découverte de la méthode des images dont nous parlerons plus loin ; mais ce qui commença à attirer l’attention sur son nom, ce sont ses recherches sur la thermodynamique. C’était l’époque où cette science naissait : on venait de découvrir le principe de l’équivalence ; mais ce principe n’était pas encore universellement accepté ni surtout universellement compris. D’un autre côté, un lecteur superficiel aurait pu croire qu’il n’y avait plus rien à tirer du célèbre ouvrage de Carnot, que ses idées dans ce qu’elles avaient d’essentiel étaient incompatibles avec le nouveau principe et qu’elles étaient définitivement condamnées.

La tâche à accomplir était donc de donner au principe de l’équivalence comme au principe de Carnot leur forme définitive et de les concilier. On allait voir marcher vers ce même but parallèlement et indépendamment l’un de l’autre Clausius, Helmholtz, Rankine