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manquait de laboratoire sérieusement organisé. Thomson vint donc à Paris et travailla avec Regnaut, il s’occupa de recherches sur la chaleur, et il avait à peine vingt-deux ans quand l’Université de Glasgow lui offrit la chaire de Philosophie Naturelle, qu’il devait occuper plus d’un demi-siècle et ne quitter qu’en 1899. Profitant de ce qu’il avait vu à Paris, il y créa un laboratoire annexé à la chaire, ce qui paraît-il était une nouveauté de l’autre côté de la Manche ; les nôtres étaient pauvres, mais du moins ils existaient. Il ne faudrait pas croire que, pendant sa jeunesse studieuse, il resta étranger à ces exercices sportifs, si chers aux étudiants anglais. Il paraît qu’il figura avec honneur dans je ne sais quelles régates. C’est lui que les Anglais citent comme exemple quand on leur demande si ce sont les mêmes jeunes gens qui se distinguent dans les concours et dans les sports. Invoquent-ils toujours le même exemple, parce qu’il est éminent entre tous, ou parce qu’il est unique, c’est ce que je n’entreprendrai pas de décider.

Nous passerons rapidement sur ses travaux