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gresse plus vite que le nombre des leçons attribuées au cours. Il vint un moment où la maladie l’obligea à se faire suppléer ; il n’avait pas perdu tout espoir de reprendre son enseignement quand le Ministre de la Guerre se priva de ses services, peut-être un peu brutalement. Il ne quittait pas l’École pour toujours. Il y rentra bientôt comme examinateur des élèves ; c’étaient là des fonctions qu’il pouvait remplir malgré la paralysie qui le terrassait ; il ne les abandonna que tout à fait à la fin de sa vie.

Il enseignait aussi à l’École des Mines ; il fit d’abord le cours de physique générale aux jeunes gens qui se préparent à l’examen d’entrée, puis, quand on ajouta au programme des leçons d’électrotechnique industrielle, sa compétence toute spéciale les lui fit naturellement confier.

Mais ce n’était pas seulement sur ses élèves que son action s’exerçait ; il n’était pas un physicien qui ne fût heureux de venir lui demander conseil ; dans tout ce qu’on a fait en France depuis vingt ans il y a une parcelle de sa pensée. Dans son cabinet, à côté