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POTIER

En 1903, la Physique fit une perte irréparable qui fut ressentie d’ailleurs par tous ceux qui s’intéressent soit à la science pure de l’Électricité, soit à ses applications industrielles : M. Potier, qu’une longue maladie tenait éloigné de nos réunions, mais dont les conseils nous étaient précieux, termina sa féconde et douloureuse carrière.

L’élévation et la justesse de son esprit lui avaient acquis une juste autorité dans tout ce qui touche à la philosophie naturelle ; sa bienveillance, sa modestie, son indifférence aux honneurs, la droiture de son caractère le faisaient aimer et estimer de tous ; enfin,