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Il rentra comme professeur dans cette École polytechnique dont il avait été autre fois l’élève. Sa parole était goûtée de ses auditeurs ; car elle était claire et en même temps pittoresque.

Il fut recteur, inspecteur général de l’Université, et représenta longtemps l’Académie des sciences au Conseil supérieur de l’Instruction publique. S’il ne devint pas directeur de l’Observatoire, c’est qu’il aurait été obligé de se nommer lui-même, puisqu’il était ministre au moment de la mort de Le Verrier.

Il présida plusieurs années de suite le Bureau des longitudes et ce ne fut qu’à regret que cet établissement, pour se conformer à l’usage général, dut revenir au système du renouvellement annuel de son bureau. Enfin l’Association géodésique internationale l’avait choisi comme président perpétuel, et cette dignité lui était d’autant plus précieuse que c’était un honneur que les autres nations rendaient en sa personne à la Science française.

Quand, après avoir dépassé de dix ans le