Page:Henri Poincaré - Savants et écrivains, 1910.djvu/202

Cette page a été validée par deux contributeurs.

un grand rôle dans sa vie, c’est là qu’il rencontra celle auprès de qui il devait passer tant d’années heureuses et dont l’image nous semble aujourd’hui inséparable de la sienne.

Je n’hésite pas à le dire, madame Faye doit avoir une part de notre reconnaissance. C’est le bonheur en effet qui a donné à l’illustre savant son éternelle jeunesse, c'est le bonheur qui lui a fait cette santé morale grâce à laquelle il a triomphé de tant d’obstacles.

Nous n’avons donc pas à regretter que sa vocation astronomique ne se soit pas révélée tout de suite. Elle ne se fit pas attendre longtemps d’ailleurs et bientôt, par la protection d’Arago, il entrait à l’Observatoire. Une découverte importante ne tarda pas à appeler l’attention sur son nom. On ne connaissait encore qu’un petit nombre de comètes périodiques. M. Faye en découvrit une dont il calcula complètement l’orbite. Elle a reçu son nom et est bien connue de tous les astronomes.

D’autres travaux ne tardèrent pas à confirmer les espérances que ce premier succès avait fait concevoir et à trente-deux ans, le