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dont quelque planète a troublé la marche ? Ce moyen, Tisserand nous l’a donné ; il est très simple, mais personne n’y avait pensé ; aujourd’hui tous les astronomes se servent de ce qu’ils appellent le criterium de Tisserand.

Je ne puis songer à analyser ici tous les travaux que notre regretté collègue a consacrés aux points les plus délicats et les plus divers de l’Astronomie théorique, à la discussion de la loi de Weber, qu’on a voulu substituer à celle de Newton, aux perturbations des astres à forte inclinaison, comme sont Pallas et les comètes, à la détermination des orbites, à l’anneau de Saturne, à la théorie de la Lune, à l’origine des comètes, à la figure des corps célestes, à la constitution interne de la Terre…

Je m’arrête, une simple énumération serait encore trop longue.

Je dirai un mot seulement d’une de ses dernières Notes, non qu’il y ait consacré beaucoup de temps, ni qu’elle tienne une place notable dans son Œuvre par son importance, ou son étendue, mais parce qu’elle caractérise bien la puissance de son analyse.