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nieuse de la méthode de Delaunay, Tisserand a triomphé des dernières difficultés.

Ces recherches sont condensées dans une série de courtes Notes qui ont paru dans les Comptes rendus ou dans le Bulletin astronomique. Dans l’étroit espace que ces recueils lui réservaient, l’auteur a su tout dire, et tout dire clairement.

On dirait qu’il y a exprimé tout le suc de ces nouvelles méthodes, dont l’exposition complète remplit de gros volumes. Dédaigneux d’un appareil mathématique inutile, il va droit au point essentiel et néglige ce qui n’est qu’accessoire.

Quand une comète approche d’une grosse planète, son orbite est profondément modifiée. Tisserand nous a appris, par exemple, comment ces astres errants, capturés par Jupiter ou Saturne, sont contraints d’abandonner leur course vagabonde pour devenir des satellites du Soleil.

Pourrons-nous, à travers de tels changements, suivre leur identité ?

Quel moyen de savoir si l’on a affaire à un astre nouveau ou à une comète déjà connue