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clarté et de méthode. Son succès fut complet.

D’ailleurs, il passa bientôt à la chaire de Mécanique céleste où l’appelaient sa compétence et ses études de prédilection. Pendant de longues années, trop courtes, hélas ! pour l’astronomie française, il y prodigua les trésors de sa science et éclaira d’une lumière calme et constante le chemin qui conduit aux plus hautes vérités.

Il aimait cet enseignement qu’il ne voulut pas quitter quand il fut nommé directeur de l’Observatoire de Paris.

D’autres vous diront les services qu’il a rendus à l’Astronomie d’observation, à la tête de deux grands établissements, et dans ses missions au Siam, au Japon, à la Martinique. Mais c’est l’Astronomie théorique qu’il a surtout cultivée et je suis forcé de m’étendre longuement sur cette partie de son œuvre.

III


Delaunay avait le premier rompu avec les traditions anciennes de la Mécanique céleste