Page:Henri Poincaré - Savants et écrivains, 1910.djvu/167

Cette page a été validée par deux contributeurs.

plus ambitieuses n’y ont rien ajouté d’essentiel.

Le criterium de Tisserand, précieux pour les astronomes, leur permet de suivre l’identité d’une comète à travers tous les changements que l’action de Jupiter fait subir à son orbite. L’idée n’est pas moins simple qu’ingénieuse.

Toujours en effet le but semble atteint sans effort. C’est sans doute pour cela que la modestie était, chez Tisserand, si naturelle, si exempte d’affectation.

Il s’occupait d’ailleurs des questions les plus intéressantes et les plus diverses, de la libration de la Lune, de son accélération séculaire, de l’équation différentielle dite de Gyldén.

Tantôt il développait la fonction perturbatrice dans le cas d’une forte inclinaison, forgeant ainsi un instrument pour l’étude de Pallas et des comètes périodiques.

Tantôt il discutait les lois d’attraction qu’on a voulu substituer à celle de Newton et, en particulier, la loi électrodynamique de Weber.