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le troisième galon qu’il avait si bien mérité.

Il n’allait pas tarder d’ailleurs à être appelé sur un autre théâtre, où ses qualités scientifiques devaient briller d’un si vif éclat. En 1873, il fut nommé répétiteur à l’École Polytechnique, et pendant treize ans, il appartint tout entier à la Science.

Ses travaux, l’avaient placé déjà au premier rang parmi les géomètres contemporains, quand un double succès académique vint attirer sur son nom l’attention du monde savant.

L’Académie de Berlin avait mis au concours l’étude des courbes gauches algébriques ; il s’était déjà occupé de ce sujet en 1869 : j’ai dit par suite de quelles circonstances ses travaux étaient restés à peu près ignorés. Il compléta sa rédaction et ajouta à son œuvre plusieurs chapitres importants. L’Académie partagea le prix entre Halphen et le célèbre géomètre allemand M. Nother.

Presque en même temps, il remportait dans son pays même un autre succès non moins éclatant. L’Académie des Sciences de Paris lui décernait, en 1881, le grand prix des