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mais, en réalité, il exige bien des connaissances diverses ; la preuve, c’est que les nombreux principes introduits par M. Cornu, et qui apportaient une solution complète et définitive, ne furent pas compris du premier coup.

Il est peu de domaines en Physique où il n’ait reculé les bornes de la précision, où il ne nous ait laissé quelque petit modèle d’une perfection achevée.

Mais l’Optique l’a toujours attiré ; il y revenait sans cesse, même quand cette science était délaissée par la mode. Les instruments d’optique, la diffraction, le spectre solaire, la vitesse de la lumière surtout rappelaient constamment son attention. C’est en mesurant cette vitesse qu’il avait débuté ; il y pensait encore dans ses derniers jours. Il avait conçu des projets grandioses dont la réalisation était commencée : il voulait faire voyager le rayon dont il devait mesurer la vitesse entre la Corse et le mont Mounier, où est la succursale de l’Observatoire de Nice.

Comme il aimait cet Observatoire, où il allait tous les ans et où ses conseils étaient