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toute la peine que coûte une décimale.

Tous les arts qui veulent de la précision l’intéressaient, et tous les ans il allait à Nice examiner l’horloge astronomique, qu’il y avait installée d’après des principes tout nouveaux ; il y apportait des perfectionnements incessants et il approchait chaque jour de la perfection absolue.

Je ne sais si les horlogers voyaient son œuvre d’un très bon œil ; le mécanisme dont il se servait était grossier et il se contentait des rouages d’une horloge à bon marché. Il comptait uniquement, pour assurer la régularité de la marche, sur la masse imposante de son pendule, qui poursuivait ses oscillations régulières, sans se laisser troubler par les caprices du mécanisme minuscule qu’on y avait attelé.

Ce qui doit rassurer les horlogers pour l’avenir de leur industrie, c’est qu’un pareil système est encombrant et ne convient qu’aux observatoires.

Dans le même ordre d’idées, il s’est occupé longtemps de la synchronisation électrique des horloges. Le problème semble facile ;