Page:Henri Poincaré - Savants et écrivains, 1910.djvu/134

Cette page a été validée par deux contributeurs.

malies déconcertantes. Cornu est arrivé à en découvrir la cause : les vis qui servent à les tracer, quelque précises qu’elles soient, présentent cependant de petites inégalités, de sorte que les traits du réseau, si fins et si rapprochés, ne sont pas rigoureusement équidistants. Tantôt ils sont plus serrés, tantôt plus écartés les uns des autres, et les différences se reproduisent périodiquement, chaque fois que la vis a fait un tour complet. Ces différences sont très faibles et n’atteignent que quelques millièmes de millimètre. Elles suffisent cependant, comme Cornu l’a démontré, pour déplacer le foyer.

Cette imperfection semble inévitable, malgré les progrès incessants réalisés par les constructeurs ; Cornu a montré que, dans certains cas, on peut en tirer un parti utile.

Les franges d’interférence lui ont fourni aussi l’occasion de fines études ; il a recherché les conditions d’achromatisme de ces franges, et il s’est servi également de cet instrument si délicat pour étudier les déformations élastiques du verre. Rien de plus joli que les hyperboles irisées, qu’il obtenait