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toute petite partie du spectre, depuis le rouge jusqu’au violet. La photographie, en suppléant à l’infirmité de notre rétine, nous a révélé l’ultra-violet, champ beaucoup plus vaste que Cornu aimait à explorer et où il a vu, entre autres choses, tous les intermédiaires entre les deux sortes de réflexion.

Il a beaucoup écrit sur la lumière ; si, en effet, il a laissé sa trace dans toutes les parties de la Physique, c’est surtout pour l’Optique qu’il avait de la prédilection. Je crois que ce qui l’attirait dans l’étude de la lumière, c’est la perfection relative de cette branche de la Science, qui, depuis Fresnel, semble participer à la fois de l’impeccable correction et de la sévère élégance de la géométrie elle-même. Là, il pouvait, mieux que partout ailleurs, satisfaire pleinement les aspirations naturelles de son esprit d’ordre et de clarté.

C’est là seulement qu’il pouvait espérer nous donner de petits chefs-d’œuvre d’élégance géométrique comme ceux dont nous venons de parler.

Il reprit, en 1871, la méthode de M. Fizeau