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nouvelle, et elle ne satisfaisait pas tous les esprits habitués aux conceptions mécaniques de l’ancienne école. « J’aurais, disait M. Bertrand, loué plus volontiers des tentatives qui, sans donner des conclusions aussi satisfaisantes, paraîtraient plus solidement fondées. » Cette appréciation, venant d’un critique pourtant si éclairé, nous montre bien que ce qui nous paraît aujourd’hui si simple était à cette époque une hardiesse.

Par ses travaux sur la réflexion cristalline Cornu a été conduit à étudier la manière de mesurer les indices d’un cristal biréfringent par la réflexion totale. L’étude expérimentale de la double réfraction l’a aussi occupé quelque temps.

De la réflexion cristalline Cornu est naturellement passé à la réflexion métallique. De ce qu’il nous a appris à ce sujet, nous retiendrons surtout une chose : il n’y a pas d’abîme entre la réflexion vitreuse et la réflexion métallique ; on passe de l’une à l’autre par degrés insensibles ; si ce passage nous échappe le plus souvent, c’est que notre vue est bornée, que nous ne voyons qu’une