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THÉORIE DES CONSÉQUENTS.

À chaque point intérieur à ce tore, correspondront une infinité de systèmes de valeurs de et mais ces systèmes ne seront pas essentiellement distincts les uns des autres, puisqu’on passe de l’un à l’autre en augmentant ou d’un multiple de ou en changeant en et en

Si l’on se donne et s’en déduira à l’aide de l’équation(2). Supposons que les variables et varient conformément aux équations (1), le point correspondant décrira une certaine courbe que j’appellerai trajectoire.

Par chaque point intérieur au tore passe une trajectoire et une seule.

Il est aisé de voir quelle est la forme de ces trajectoires pour

Pour les équations différentielles se réduisent à

Les sont donc des constantes, ce qui montre que nos trajectoires sont situées sur des tores, et les sont des fonctions linéaires du temps ; car

ne dépendant que des est une constante.

Si le rapport est commensurable, les trajectoires sont des courbes fermées ; elles ne sont pas fermées, au contraire, si ce rapport est incommensurable.

Soient quatre entiers tels que

posons

L’identité

montre qu’en passant des variables aux variables on n’altère pas la forme canonique des équations.