Page:Henri Poincaré - Les méthodes nouvelles de la mécanique céleste, Tome 1, 1892.djvu/351

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
339
SOLUTIONS ASYMPTOTIQUES.

or cela aura toujours lieu parce que ces fonctions périodiques sont analytiques. Quant à c’est une constante positive.

On peut tirer des équations (2′′) les sous la forme suivante

(4′′)

Plusieurs termes pourront d’ailleurs correspondre aux mêmes exposants et est un entier positif. Si l’on compare avec les séries tirées de (2′) qui s’écrivent

voici ce qu’on observe : 1o est réel positif et plus grand que 2o désigne le produit des diviseurs (5) dont le nombre est au plus égal à

Si donc la série (4′′) converge et si aucun des diviseurs (5) n’est plus petit que la série (4′) convergera également. Voici donc comment on peut énoncer la condition de convergence.

La série converge si l’expression

ne peut pas devenir plus petite que toute quantité donnée pour des valeurs entières et positives des et entières (positives ou négatives) de c’est-à-dire si aucun des deux polygones convexes qui enveloppe, le premier les et le second les et ne contient l’origine ; ou si toutes les quantités ont leurs parties réelles de même signe et si aucune d’elles n’a sa partie réelle nulle.

Que ferons-nous alors s’il n’en est pas ainsi ?

Supposons, par exemple, que des quantités aient leur partie réelle positive, et que aient leur partie réelle négative ou nulle. Il arrivera alors que la série (4′) restera convergente si on y annule les constantes qui correspondent à un dont la partie réelle est négative ou nulle, de sorte que ces séries ne nous donneront plus la solution générale des équations proposées, mais une solution contenant seulement constantes arbitraires. Cette solution est représentée par une série (4′) développée suivant les puis-