Page:Henri Poincaré - Les méthodes nouvelles de la mécanique céleste, Tome 1, 1892.djvu/282

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
270
CHAPITRE VI.

méthode de M. Darboux et pour cela étendre cette méthode au cas des fonctions de deux variables.

91.La fonction qu’il s’agit de développer est celle que nous avons appelée et dont je vais rappeler l’expression en reprenant les notations du no 11.

On a alors

La fonction ainsi définie dépend des variables (4) du no 11 de et de Si nous supposons que et soient des fonctions données du paramètre et soient développables suivant les puissances croissantes de ce paramètre, ne dépendra plus que des variables (4) et de et sera développable suivant les puissances croissantes de

Cela peut se faire d’une infinité de manières ; nous supposerons, par exemple, que et sont des constantes indépendantes de

Les variables (4) sont les variables képlériennes relatives à deux orbites osculatrices définies dans le no 11. Le rayon vecteur dans la première orbite osculatrice est AB, dans la seconde orbite le rayon vecteur est CD. L’angle de ces deux rayons vecteurs (qui n’est autre chose que la différence des deux longitudes vraies dans les deux orbites osculatrices, si ces deux orbites sont dans un même plan) est l’angle BDC que j’appellerai simplement D.

Les quantités et AB dépendent seulement des variables (4) et non de Au contraire, AC et BC dépendent non seulement des variables (4) mais encore de Nous pouvons donc nous proposer de développer et suivant les puissances de Nous trouvons ainsi