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SOLUTIONS PÉRIODIQUES.

Cas où le temps n’entre pas explicitement dans les équations.

38.Dans ce qui précède, nous avons supposé que les fonctions qui entrent dans les équations différentielles (1), dépendent du temps Les résultats seraient modifiés si le temps n’entre pas dans ces équations.

Il y a d’abord entre les deux cas une différence qu’il est impossible de ne pas apercevoir. Nous avions supposé dans ce qui précède que les étaient des fonctions périodiques du temps et que la période était il en résultait que, si les équations admettaient une solution périodique, la période de cette solution devait être égale à ou à un multiple de Si, au contraire, les sont indépendants de la période d’une solution périodique peut être quelconque.

En second lieu, si les équations (1) admettent une solution périodique (et si les ne dépendent pas de ), elles en admettent une infinité.

Si, en effet,

est une solution périodique des équations (1), il en sera de même, quelle que soit la constante de

Ainsi le cas sur lequel nous nous sommes étendus d’abord et dans lequel, pour les équations (1) admettent une solution périodique et une seule, ne peut se présenter si les ne dépendent pas de

Plaçons-nous donc dans le cas où le temps n’entre pas explicitement dans les équations (1) et supposons que pour ces équations admettent une solution périodique de période

(4)

Soit la valeur de pour soit la valeur de pour

Les seront des fonctions holomorphes de de et de s’annulant avec ces variables.