ÉTUDE DES FORCES ÉLASTIQUES 39 répulsive pour /• = r^ — e. très grande et altractive pour La force de liaison apparaît donc, dans cet exemple simple, comme un cas limite de la force ordinaire. On pourrait faire une étude analogue pour les liaisons quelconques, et l'on arriverait au même résultat. On ne généralise donc pas en introduisant des liaisons; nous reviendrons d'ailleurs plus loin sur ce sujet à l'occasion des théories qui leur attribuent MTi rôle important. Indiquons simplement la réponse à une question ([ui se pose naturellement. Si rintroduction de liaisons ne donne pas une plus grande généralité, si. par consé(|uent, on peut arri- ver à des résultats tout aussi étendus en n'introduisant que - des forces ordinaires, à condition de ne pas préciser la nature de ces forces, comment se fait-il qu'on ait créé des théo- ries différentes en faisant usage de liaisons? La raison en est simple : il est certains esprits auxquels répugne la conception d'actions à distance autres que des forces centrales : dans les cas où l'hypothèse des forces centrales ne rend pas compte • des faits observés, ils introduisent des liaisons qui leur per- mettent d'expliquer ces faits sans renoncer à leur hypothèse fondamentale. 25. Rayon d'activité moléculaire; expression nou- velle de la fonction U. — Pour continuer les calculs, il faut introduire une nouvelle hypothèse: nous allons supposer que les actions moléculaires ne s'exercent qu'à des distances très faibles, de sorte qu'elles deviennent insensibles lorsque la distance dépasse une longueur extrêmement petite appelée iravon d'activité moléculaire.
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