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théorie de Lorentz, quelles valeurs devaient avoir les compo- santes de la vitesse de l'éther pour que cette compensation ait lieu et ces valeurs, loin d'être proportionnelles à , [i, y, étaient proportionnelles à H h~ïg, Tf — ah, gS- H f Un exemple simple fera d'ailleurs mieux comprendre la na- ture de la difficulté. Considérons un corps quelconque, par exemple un morceau de verre, il sera entraîné par le mouve- ment de la Terre ; si l'éther n'est pas entraîné, notre corps sera en mouvement relatif par rapport à l'éther. Tout devrait donc se passer comme s'il était traversé par un courant d'éther. Mais, d'après la théorie de Larmor, un courant d'éther, c'est un champ magnétique. Notre morceau de verre devrait donc se comporter comme dans un champ magnétique, il devrait par exemple pré- senter les phénomènes de la polarisation rotatoire magnétique. Dira-t -on que l'effet ne se produit pas, parce que la vitesse de l'éther étant très grande dans un champ magnétique, une vitesse de 3o km : sec. correspond à un champ très faible ? Mais, d'après une expérience de Lodge citée plus haut (p. 591) la vitesse de l'éther dans un champ magnétique devrait au contraire être très faible.