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prise le long d'un contour fermé quelconque. Nous distinguerons trois sortes de contours fermés auxquels tous les autres peuvent- se ramener. Ceux de la première sorte seront ceux qui ne s'entrelacent pas avec les corps annulaires C et C'

on peut les réduire à un point

par déformation continue et sans qu'ils cessent d être tout entiers dans le liquide, sans qu'à aucun moment ils touchent C ou C'. Ceux de la seconde sorte s'entrelacent une fois avec C. Tel serait par exemple le périmètre de la section du fil qui forme le corps C. Ceux de la troisième sorte s'entrelacent une fois avec C. Il est clair qu'un contour quelconque peut être regardé comme la combinaison de divers contours appartenant à l'une de ces trois sortes. Je suppose qu'à l'origine du temps on ait : (udx+vdy+ wdz) = o, pour un contour de la première sorte, J(udx + vdy wdz) = pour un contour de la deuxième sorte, J(udx + pdy wdz) = 4i', pour un contour de" la troisième sorte. En vertu du théorème de Helmholtz sur les tourbillons, ces équations vraies à l'origine des temps, ne cesseront jamais de l'être. Les lettres i et i' désignent donc des constantes. Mais si l'on se rappelle les lois suivant lesquelles un champ magnétique est engendré par un courant, on apercevra immé- diatement la conséquence suivante. La vitesse u, r, m du liquide représente en grandeur, direction et sens, la force magnétique engendrée par deux courants, l'un d'intensité i suivant le fil C, l'autre d'intensité i' suivant le fil C'. Ainsi dans le modèle de Lord Kelvin, la vitesse du liquide est