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Dans le premier cas, v2 est égal a zéro, dans le second a— , dans le troisième a — . 2 2 La discussion de J.-J. Thomson laisse donc place à un grand nombre d hypothèses, mais aucune n'est satisfaisante ; la seule qui soit d accord avec l'expérience de Fizeau (1

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—^ soulèverait les mêmes difficultés que les théories de IIelmholtz- Reif et Lorentz. On voit donc combien il est dillicile de rendre compte par une même théorie de tous les faits observés ; les contradictions aux- quelles toutes les hypothèses peuvent se heurter paraissent tenir a une cause profonde. Dans tous les cas un examen plus attentif est nécessaire et j v reviendrai plus loin. DISCUSSION DE LA THÉORIE DE HERTZ 451. — Nous avons vu dans ce qui précède les conditions auxquelles il semble que devrait satisfaire toute théorie élec- trodynamique des corps en mouvement. 1° Elle devrait rendre compte des expériences de Fizeau, c'est- à-dire de l'entraînement partiel des ondes lumineuses, ou, ce qui revient au même, des ondes électromagnétiques transversales. 2° Elle doit être conforme au principe de la conservation de l'électricité et du magnétisme. 3° Elle devrait être compatible avec le principe de l'égalité de l action et de la réaction. Nous avons vu qu'aucune des théories proposées jusqu'ici ne remplit simultanément ces trois conditions : la théorie de Hertz satisfait aux deux dernières, mais pas à la première ; celles de Ilelmholtz ne satisfont pas à la seconde ; celle de Lorentz satis- fait bien aux deux premières mais pas à la dernière. On peut se demander si cela tient à ce que ces théories sont incomplètes ou si ces trois conditions ne sont réellement pas compatibles, ou ne le deviendraient que par une modification profonde des hypothèses admises.