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ÉLECTRODYNAMIQUE DES COUPS EN MOUVEMENT 447. — Ainsi que je l'ai dit précédemment, je ne peux pour- suivre l'examen de la théorie de Larmor qu'en examinant ce qui se passe dans un champ électromagnétique où il y a des corps en mouvement. Le plus simple parait être de prendre comme point de départ les équations de Hertz (Grundgleichungen der Electrodynamik fur bewegte Körper, Wiedemann's Annalen, 41) (vide supra p. 59o) et de les traduire ensuite soit dans le langage de la théorie de Fresnel adaptée, soit dans celui de la théorie de Lar- mor. Mais une première question se pose. Ces équations, qui ne re- posent, en somme, que sur quelques inductions hardies, peuvent- elles être acceptées telles quelles ; cela est fort douteux. Nous avons vu plus haut en effet (p. 389, n° 319) que les ondes lumineuses devaient être entraînées totalement par un milieu diélectrique en mouvement. Cela est absolument contraire à l'expérience célèbre de Fizeau qui nous apprend que l'entraînement n'est que partiel ; on devrait avoir (p. 392) ,,étant les composantes de la vitesse de la matière. Les équations de Hertz doivent donc être modifiées. Mais quelle modification faut-il y Introduire ? On peut être un peu embar- rassé pour répondre il cette question. THÉORIES DE IIELMIIOLTZ 448. — Représentons-nous deux milieux qui se pénètrent, l'éther et la matière ; soit p la densité de l'éther, celle de la matière ; soient "ljp les composantes du déplacement de l'éther ; 2, celles du déplacement de la matière. Une particule d'éther est soumise à deux forces : l'une due à l'action de l'éther environnant et qui est la même que si la matière