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verse du carre de la vitesse de la lumière dans le yide et par K le carré de l'indice de réfraction, on aura, c'est-à-dire que la dérivée par rapport au temps de chacun des vecteurs est proportionnelle au « curl » de l'autre vecteur pour employer l'expression anglaise. 11 est aisé de voir que les équations (i) résument, pour ainsi dire, les principaux laits expérimentaux relatifs à l'optique et cela indépendamment de toute théorie. C'est dans l'interprétation théorique que les divergences com- mencent. Pour Fresnel la vitesse d'unc molécule d'éther est re- présentée en grandeur, direction et sens, par le vecteur (P, Q,R) ; pour Mac cullagh et Neumann, elle est représentée par le vec- teur (, y). En d'autres termes, pour Fresnel, la vibration est perpendiculaire au plan de polarisation, pour Neumann elle est parallèle à ce plan. Dans toutes les théories mécaniques de la lumière, les vibra- tions de l'éther sont attribuées à son élasticité ; mais on peut faire sur cette élasticité plusieurs hypothèses ; la plus simple est de la supposer analogue à celle des solides qui tendent à reprendre leur forme primitive, quand une force extérieure les en a écartés. Pour forcer les molécules d'éther a s'éloigner de leur situation d'équilibre, il faut donc dépenser un certain travail qui s'emmagasine dans le fluide et qu'il restitue, quand, rendu a lui-