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nulle et par conséquent une des raies dédoublées coïncide avec la raie primitive. En définitive il suffit de faire n == 3 pour retrou- ver le triplet de Zeeman et n = 4 pour retrouver le quadruplet de Cornu. Telle est la théorie des ions complexes imaginée par M. Lorentz. 436. Isotropie dans le plan de l'onde. — Pour rendre compte de tous les phénomènes observés, il faut voir s'il n'est pas possible de satisfaire aux conditions de symétrie imposées par l'isotropie dtr milieu considéré. Supposons que, le plan de l'onde restant fixe (perpendiculaire à l'axe des .s), on fasse tourner les axes des x et des y autour de l'axe des z. d'un angle quelconque. Nos équations doivent rester- les mêmes pour ces nouveaux axes à cause de l'isotropie du milieu. Nous sommes ainsi conduits à distinguer parmi les coor- données TK deux catégories différentes : 1° Les coordonnées vectorielles qui seront les composantes de vecteurs fixes dans l'espace, mais dont les projections sur les axes varieront d'après les lois ordinaires quand on fera tourner ces axes et : 2° Les coordonnées scalaires, qui ne varieront pas quand les axes tourneront. Prenons le cas de n = 4 et supposons que l'on ait deux coor- données vectorielles XK et YK composantes d'un même vecteur, et deux coordonnées scalaires que je désignerai par TK et TK'. Nos équations (II) s'écriront : Quand les axes tourneront d'un angle, les quantités XK+ iYK, a+ seront multipliées par eiz et les quantités conjuguées par e-i. Donc W/'+iW'2 doit être également multiplié par ei ; Ws', W'4 ne doivent pas changer. J'en conclurai que l'on peut toujours- choisir les deux coor-