Page:Henri Poincaré - Électricité et optique, 1901.djvu/541

Cette page n’a pas encore été corrigée

V et Vo étant les vitesses de propagation des ondes dans les deux milieux de densité do et cl

or,

n étant l'indice de réfraction du milieu considéré ; donc - c'est la valeur du coefficient d'entraînement d'après Fresnel. Ces vues théoriques de Fresnel ont été confirmées par les expé- riences de Fizeau. Il mettait en évidence cet entraînement par- tiel des ondes au moyen du déplacement des franges d'interfé- rence qui avaient traversé de l'eau en mouvement (vitesse de 7- mètres par seconde.) De plus le déplacement des franges avait lieu tantôt à droite, tantôt a gauche, suivant le sens du mouve- ment de l'eau. La valeur de ce déplacement coïncidait sensible- ment avec le résultat théorique de Fresnel. Ces mêmes expérien- ces répétées avec de l'air ont donné un résultat négatif, conforme encore aux vues théoriques de Fresnel. Ces expériences de Fizeau ont été reprises dans des condi- tions plus favorables par MM. Michelson et Morley (1). Le dépla- cement de la frange centrale dans leurs expériences atteignait presque une frange entière (0,899 frange exactement). Les mêmes expériences répétées avec de l'air (vitesse de 25 mètres par seconde) ont donné un résultat négatif. 403. — Depuis de nombreuses expériences ont été faites pour mettre en évidence le mouvement de la terre au moyen des phé- nomènes optiques. Dans ces expériences la source lumineuse et tous les appareils optiques étant sur la terre avaient même vitesse et n'étaient pas en mouvement relatif les uns par rapport aux autres. Toutes ces expériences ont donné des résultats négatifs. Il y.a cependant une exception : M. Fizeau a cru observer une influence du mouvement .d.e la terre sur la rotation du plan de polarisation dans la réflexion vitreuse de la lumière polarisée. (i) American Journal of Science; vol, XXXI, mai 188G.