Page:Henri Poincaré - Électricité et optique, 1901.djvu/54

Cette page n’a pas encore été corrigée

Mais on peut supposer que la couche de fluide électrique répan- due a la surface a une densité constante et que son épaisseur est proportionnelle à ; c'est à cette dernière interprétation que nous nous attacherons. 38. — Revenons à la théorie de Maxwell. Dans cette théorie nous avons deux fluides incompressibles, le fluide inducteur et le fluide électrique auxquels nous admettrons que l'on puisse appliquer les lois de l'hydrostatique. On sait que si p est la pression en un point .r, y, -, d'un tel fluide, les trois compo- santes X, Y, Z, de la force élastique résultant du déplacement de ce point, ont pour valeurs Si nous désignons par 6 la pression en un point du fluide in- ducteur, nous avons Mais nous avons vu dans le paragraphe 34 que les composantes de la force élastique sont égales aux produits des composantes du déplacement par — ~ . Nous avons donc De ces relations on déduit Ces nouvelles relations sont précisément celles qui définissent les composantes du déplacement, désignant alors le potentiel. Pour justifier la manière dont nous avons défini, d'après Maxwell, les composantes du déplacement électrique, il nous faut montrer que la pression en un point du fluide inducteur n'est autre chose que le potentiel.