Page:Henri Poincaré - Électricité et optique, 1901.djvu/475

Cette page n’a pas encore été corrigée

L'expression (19) devient alors, en tenant compte de (20 bis], Voila la résultante de translation ; on voit qu'elle n'est pas nulle. Le principe de l'égalité de l'action et de la réaction n'est donc pas satisfait. 350. —M. Liénard(1) croit atténuer ce désaccord en disant que : « ce résultat n'a rien qui doiye surprendre : du moment que l'on «  rejette la théorie des actions à distance, et que l'on admet an u contraire que les forces mettent, un certain temps à se propa- «  ger a travers l'éther, il ne peut plus y avoir à chaque instant «  égalité entre l'action et la réaction, l'action et la réaction ne se o «  produisant pas au même moment. Tout ce qu'on peut deman- te der, c'est que la résultante de toutes les forces soit nulle en « moyenne, et c'est ce qui a bien lieu pour la théorie de Lorentz. » En effet, la valeur moyenne de X pendant l'intervalle de temps to, à 1, est donnée par or l'intégrale du second membre restera toujours finie car la per- turbation électrique et magnétique ne peut pas croître au delà de toute limite : cette intégrale est donc inférieure à une certaine (1) L'Éclairage Électrique. LIÉNARD, La théorie de Lorentz, t. XIV. p. 4^7, 1898.