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e étant la densité de l'électricité libre, c'est-à-dire non seulement l'électricité qui se trouve a la surface (électricité vraie), mais aussi l'électricité apparente qui paraît se porter a la surface des diélectriques placés dans un champ électrique. Il vient donc, Les deux premiers termes du second membre de cette relation représentent la force de Hertz. Le dernier terme qui dans l'expression de X , prendra la forme — Pe et qui, par conséquent, donnera Ped pour l'action du champ sur la masse ed d'électri- cité, représente la force électrostatique ordinaire s'exerçant non seulement sur l'électricité vraie, mais sur ce qu'on a appelé électricité libre. 327. — fo rce de Hertz est trop petite pour que l'expérience puisse la mettre en évidence : elle est restée jusqu'ici insensible aux expériences. Cherchons néanmoins de nous rendre compte de la signification de cette force ; pour bien la raire comprendre je suis forcé de faire une digression sur le parallélisme et la réci- procité des phénomènes électriques et magnétiques et sur la notion nouvelle du courant de déplacement magnétique. Considérons un diélectrique et admettons pour le moment les idées de Mossotti sur les diélectriques (sphères conductrices extrê- mement petites disséminées dans une substance non conductrice jouissant des mêmes propriétés que l'air, qui s'¡lectrisent par influence et qui produisent par suite la polarisation du diélectri- que). Supposons que ce diélectrique ait la forme d'une lame à faces planes et qu'il soit, placé dans un champ magnétique cons- tant. On aura une distribution d'électricité positive sur une des faces de la lame et de l'électricité négative sur l'autre face. La densité électrique de ces couches est, d'après les calculs de Mossotti. Lorsque le champ est variable on a alors des courants analo-