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et en remplaçant dans l'équation de Hertz ci-dessus [] par la valeur que nous venons de calculer, il vient, c'est la dérivée par rapport au temps du flux d'induction magné- tique en supposant que la surface S est entraînée dans le mouve- ment de la matière ; il vient donc, relation analogue a celle que nous avons trouvée pour l'électro- dynamique des corps en repos (n° 292). Il résulte donc de là que la dérivéejoue par rapport au mouvement relatif le mème rôle que jouait la dérivée par rapport au mouvement absolu. 319. Conséquences. —Cette dernière remarque entraîne deux conséquences : l'une heureuse, l'autre fâcheuse. La conséquence heureuse c'est que les équations de Hertz sont conformes au principe de l'égalité de l'action et de la réaction ; la conséquence fâcheuse, c'est que ces équations ne peuvent pas rendre compte de certains phénomènes optiques. Considérons un milieu transparent animé d'un mouvement de translation et traversé par des ondes lumineuses et considérons un observateur situé en un point de ce milieu et entraîné par le mouvement de ce milieu. Pour cet observateur tout va se passer comme si le milieu était en repos ; par conséquent la vitesse rela- tive, par rapport a des axes mobiles invariablement liés au milieu et à l'observateur, sera la même que si le milieu était en repos. Pour avoir la vitesse absolue il faut ajouter la vitesse de transla- tion des axes; les ondes seront donc entraînées totalement dans le mouvement de la matière.