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CHAPITRE IV THÉORIE DE HELMHOLTZ 261. — L'expérience nous fait connaître l'action mutuelle de deux courants fermés ; pour en déduire l'action de deux élé- ments de courants, Ampère a été obligé de faire une hypothèse : il suppose que cette action se réduit à une force dirigée suivant la droite qui joint ces deux éléments. Cette hypothèse n'est pas la seule qu'on puisse faire. Nous avons vu plus haut comment Weber, guidé par une théorie qui concorde avec celle d'Ampère dans le cas des courants fermés, a été conduit à admettre que deux éléments ont un potentiel mutuel qui a pour expression : D'un autre côté F. Neumann admet pour le potentiel mutuel de deux éléments l'expression : Helmholtz cherche une formule générale comprenant celles de Weber et de Neumann et il fait à cet effet les hypothèses suivantes : 1° Il existe un potentiel mutuel de deux éléments de courants ; 2° Ce potentiel est inversement proportionnel à r. Comme, en vertu du principe des courants sinueux, ce pÓten- tiel doit être linéaire en cos e et cos 9 cos ' (Cf. n° 240, p. 234) Helmholtz est conduit à lui donner pour expression : où A et B sont des coefficients constants.